L‘esprit discerne et choisit, mais c’est l’âme qui insuffle. De Vauvenargues
Happenstance se dit lorsque l’on se retrouve au bon endroit au bon moment. Mais n’est-on pas toujours au bon endroit au bon moment ? Quoi que l’on fasse ou ne fasse pas, la vie nous apporte les expériences qui nous sont nécessaires à ce moment là de notre parcours. Comme la vie est mouvement, elle se réajuste constamment et se charge de nous faire vivre les expériences pour nous amener à évoluer dans le sens de notre « mission » de vie, et ce, chaque fois que nous nous égarons. Dès lors, nous nous trouvons toujours en happenstance.
En marchant en conscience sur notre chemin de vie, en accord avec notre âme et en écoutant notre cœur qui sait tout, la guidance sera plus douce, le parcours plus aisé et moins tortueux. Par contre, dès que l’on s’éloigne de cette guidance ou que l’on n’écoute pas, le signal ou le message se fera plus fort, souvent plus douloureux. Par exemple, lorsque le corps ne cesse de donner des signaux d’épuisement mais qu’on les ignore, il est fort probable que l’on finisse par faire un burn-out. Pourtant, même à ce moment là, nous sommes au bon endroit au bon moment puisqu’à notre niveau de compréhension, c’est exactement l’expérience nécessaire qui nous indique qu’on a dévié de notre chemin de vie et qu’il y a certainement une autre voie plus harmonieuse. Il y a donc, par moment, des petites corrections, des réajustements ou des grosses claques de la vie. Comprendre que même les grosses claques sont des cadeaux de notre âme n’est pas quelque chose d’évident, je le concède. Pourtant, c’est bien en regardant en face le pourquoi d’une situation, en l’accueillant et en l’intégrant qu’on peut soit, modifier le cours des choses, soit vivre la situation et ne plus la subir. Ne pas être victime mais responsable. Pour cela, il est préférable de ne pas se laisser envahir ou submerger par les émotions car elles nous engluent dans le rôle de victime et perturbent notre faculté à transmuter les expériences vécues en avancées et en discernement.
Or, le discernement est la capacité à apprécier avec justesse et clairvoyance une situation ou des faits mais il est également, selon Ignace de Loyola, l’aptitude à reconnaître l’action de Dieu dans la vie de tous les jours. Alors, comment se positionner par rapport à cela ? Peut être en prenant de la hauteur… En regardant l’expérience de plus haut, de manière plus détachée, surtout en ce qui concerne les émotions. On s’autorise dès lors à accueillir l’expérience, à en comprendre le sens et à l’intégrer ; ce qui nous permet d’avancer.
Ainsi, nous comprenons que, quoi il arrive, nous sommes toujours au bon endroit au bon moment : happenstance et discernement.
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